vendredi 2 décembre 2016

Chronique : les épées de glace



Le mini challenge du mois de novembre était : lire un livre de 500 pages minimum. 



Olivier Gay
Auteur francophone (voir la page facebook) 
Bragelonne 
Fantasy
25€ 
612 pages


Étrangement, j'ai connu Olivier Gay au travers de cet ouvrage quand il était publié en 2 tomes (le Boucher et la Servante) chez feu Asgard, sauf que je ne l'avais pas lu. Et c'est donc avec son autre série Le noir est ma couleur que j'ai pu me rendre compte de la plume géniale de cet auteur. 

Étant donné que j'ai eu l'intégrale des Épées de glace pour le Noël dernier et que j'ai son roman suivant sur la liste de Noël de cette année, il était grand temps que je m'attelle à ce pavé. Bon, j'ai raté le coche avec le Cold Winters mais promis l'an prochain je m'organiserai mieux. 

Bref, alors, qu'est-ce que j'en pense de ce roman ? C'est un vrai coup de cœur *_____*

Déjà, la plume d'Olivier est un régal. Même si c'est un peu plus subtil que dans sa série jeunesse contemporaine, on retrouve son style humoristique et ses phrases accrocheuses. Honnêtement, je n'ai vu aucune coupure entre les deux romans, ça se lit tout seul, c'est fluide et malgré le nombre astronomique de pages, je n'ai eu ni longueur ni overdose. 

Le gros point fort, ce sont les personnages. Déjà, nous savons très bien d'après le résumé que Deria va mourir, pourtant, en quelques pages, nous en sommes déjà sous le charme et on prie pour la suivre plus longtemps. Sa mort a été un crève cœur, nécessaire pour la suite de l'histoire. 

Nous suivons aussi Shani, sa servante que j'ai énormément appréciée. Son évolution est très intelligente, son personnage est bien construit, elle est attachante, humaine, avec ses défauts (de fille j'ai envie de dire XD) et ses qualités. Impossible de ne pas s'identifier à elle et d'espérer un destin identique.

J'ai moins accroché à Malhin, le garde. Son évolution aussi est intéressante et c'est un garçon touchant mais, j'avais le spectre d'Alexandre, le héros du Noir est ma couleur qui planait au-dessus de ma lecture, du coup je n'arrêtais pas de les comparer (et Alexandre gagne haut la main). Ensuite, ce pauvre Malhin est complètement écrasé par le charisme du vrai héros : Rekk le boucher. Dans de telles conditions, impossible pour lui de se démarquer ! Laath y est parvenu, je l'ai bien aimé, il cache très bien son jeu et j'ai pris plaisir à le suivre, d'autant qu'il casse les clichés.

Donc, le vrai coup de cœur va pour Rekk. Ça c'est un sacré personnage ! On en rencontre pas deux comme lui. L'auteur a réussi un vrai tour de force car, en fantasy, des héros guerriers bourrins soit disant sans faille et sans conscience, on en a vu sans pour autant relever le défi. Rekk, si. Croyez-moi, je l'ai adoré et je l'ai détesté en même temps. A aucun moment l'auteur ne banalise la violence et ça c'est un gros point positif à mes yeux. Que ce soit par la narration ou par l'intervention d'un personnage, chaque action brutale, sanglante et injuste est pointée du doigt. Rekk est charismatique, il est super fort, on le voudrait tous comme papa mais il reste un type violent, dangereux, qui peut tuer femme, enfant et ami sans sourciller. Mieux vaut l'avoir dans son camp.

J'ai donc adoré Rekk mais j'ai très peu cautionné ses actions. Ce n'est pas de la violence gratuite car le lecteur est obligé de ressentir la culpabilité, là où le héros n'en a aucune. Et ça c'est une vraie réussite pour l'auteur. 

Nous avons donc des personnages au top, avec une belle brochette, variée et bien traitée. L'intrigue est très bien, avec de nombreux rebondissements et révélations qui m'ont bien pris par surprise. En particulier la révélation finale. La fin se termine en apothéose et on tremble pour tout notre petit groupe. 

En résumé c'est une excellente lecture. Une fantasy intelligente, humaine avec des personnages attachants et un héro hors normes.  Je suis d'autant plus ravie de savoir que La main de l'Empereur récemment sorti nous raconte la jeunesse de Rekk.

Ma note :

     



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire