mardi 27 mars 2018

Chronique : La geste des exilés T2 Péché de sang



Bettina Nordet
Auteure francophone (voir la page facebook)
Chat Noir
Fantastique
19,90€
378 pages


J'avais lu le premier tome en 2016 qui avait récolté d'un 3,5/5 en dépit de quelques points qui m'avaient chiffonnée et que j'avais mis sur le compte du genre, à savoir la BitLit/urban fantasy qui est loin d'être mon genre de prédilection. Néanmoins j'avais passé un bon moment avec moult rebondissements. J'ai ensuite rencontré l'auteure aux Imaginales 2017, qui a été fort sympathique et m'a promis que le lecteur serait malmené. 

Alors en effet j'ai été malmenée mais probablement pas dans le sens auquel l'auteure devait penser. J'ai été très déçue de ma lecture et je suis bien embêtée car devoir faire des chroniques mitigées est compliqué mais des chroniques où le négatif surpasse le positif, c'est encore plus dur. 

Sachez d'abord que mes griefs ne relèvent pas du genre, j'ai passé outre le fait que tous les hommes rôdant autour de l'héroïne sont beaux, qu'ils n'ont d'yeux que pour elle, et l'appellent tous ma belle ou ma douce. C'est le code du genre, même si encore une fois, rien n'empêche de le briser. L'auteure est quand même allée trop loin à mon goût car tous les hommes que nous croisons veulent l'embrasser, se la taper/la violer, lui faire des gosses (sans son consentement). Sinon, c'est qu'ils sont gay ou veulent la tuer. Le trait est donc trop gros et clairement c'est fatiguant à la longue et peu crédible. 

J'ai été extrêmement déçue car l'histoire part dans tous les sens, c'est fouillis, tout est prétexte à nous parler des torses nus des hommes du coin. On se retrouve dans un rectangle amoureux qui à mon sens n'est pas assez bien exploité du point de vue psychologique. L'auteure essaye de faire passer la pilule au travers des réactions de Jana et de sa "brigade de la morale bafouée" mais cela n'est pas assez convaincant à mon goût. Je n'ai pas vu d'intrigue mais des prétextes pour passer d'un homme à l'autre. Cela reste trop facile.

De plus, la qualité rédactionnelle n'était pas au rendez-vous. Trop de longueurs, trop de maladresses de premier roman (qui auraient été excusables dans un T1, pas dans un T2), des ficelles vraiment grosses... Alors oui, l'univers est très riche, il y a pleins de rebondissements et le background des personnages autour de l'héroïne se tient, mais les états d'âmes amoureux de Jana et les descriptions physiques des hommes se font au détriment de l'intrigue. 

Le gros point noir de ce tome a été Jana, l'héroïne. Pourquoi, dire dès le départ que c'est un lieutenant de police si c'est pour la transformer en potiche ? Elle va bien tirer sur 2-3 méchants et faire une ou deux prises à mains nues à la fin mais pendant tout le reste, ses compétences et son expérience de flic ne servent à rien. Donc la femme indépendante et combattive qu'on semblait nous vendre n'existe pas ou tarde à apparaître. Encore, cela pouvait se comprendre dans le 1er tome où Jana était propulsée dans cette histoire comme un cheveu sur la soupe, mais à présent, elle a davantage d'expérience, elle a ses marques pour s'imposer un peu plus. Pourtant, elle sera passive durant quasiment tout le roman. Tout du long j'ai eu l'impression qu'on se jouait de moi, qu'on exagérait ses prouesses, sa beauté, ses répliques, son caractère, tout. Je n'ai pas compati une seule fois, ni n'ai été impressionnée par cette héroïne. Cela a même été tout le contraire.

Enfin, j'ai été très agacée par cette avalanche de notes de bas de pages qui sont utilisées de manière abusive. J'ai eu l'impression d'être prise pour une idiote quand on m'explique ce qu'est de l'iridium, un dingo ou le Mordor ! Ça en devenait ridicule et surtout ça alourdit inutilement la lecture. Les seules fois où c'était nécessaire concernaient les traductions de mots hébreux. Alors soit l'auteure assume ses comparaisons et considère que le lecteur, s'il ne connaît pas va aller se renseigner de son côté, soit elle limite ses comparaisons excessives et/ou ses explications. Sérieusement, même dans des bouquins de hard SF avec des notions hyper pointues il n'y a pas autant de notes (voire aucune) !

En conclusion, ce roman a été très décevant et même si je lis des chroniques du T3 qui font état d'une amélioration, voire d'explications sur ce rectangle amoureux qui se justifie, honnêtement cela se fera sans moi. Des explications finales et tardives ne pourront rattraper un traitement psychologique insuffisant dans les tomes précédents. Ce n'est clairement pas ce que j'attends en termes de lecture, ni ce que laissait entrevoir le premier tome. J'en suis la première désolée.   

Ma note :

lundi 12 mars 2018

Chronique : Les Dieux Sauvages T1 la Messagère du Ciel


Lionel Davoust
Auteur francophone (voir le site)
Critic
 Fantasy
25€
649 pages

Si vous me suivez par ici, vous savez déjà que j'apprécie beaucoup Lionel et que j'ai lu quasiment tous ses romans (voir mes avis sur la fin de Leviathan, la Route de la Conquête ou encore Port d'Âmes). C'est donc les yeux fermés que j'ai acheté ce nouveau roman lors des Imaginales de 2017. Bon il m'aura fallu tout ce temps pour m'y mettre, la faute aux 649 pages impressionnantes... que j'ai avalées sans les voir au final. 

Je vais mettre les choses au clair dès maintenant : ce livre a été un coup de coeur intersidéral. Donc attendez-vous à des commentaires dithyrambiques (non sponsorisés !).

Un mot sur l'objet livre qui est très beau et soigné (bon, ça ne m'étonne plus, je commence à avoir quelques livres des Editions Critic dans ma bibliothèque) avec une très belle couverture qui rend un bel hommage à notre héroïne, Mériane. Cela lui correspond en tout point alors chapeau à l'illustrateur. 

Ce qui m'a plu, sans surprise, fut la plume de Lionel qui est fluide, travaillée et qui me donne toujours l'impression que chaque mot a été pesé. Je suis toujours admirative. Il n'y a rien en trop et il ne manque rien.  La lecture est donc très agréable.

Le monde est extrêmement riche. Port d'Âmes, la Volonté du Dragon, La Route de la Conquête et les Dieux Sauvages se déroulent dans le même univers mais à des époques si différentes que vous n'êtes pas obligés d'avoir lu les autres romans qui restent parfaitement indépendants. Bien sûr, je vous encourage à le faire car, d'une part ils sont géniaux et, d'autre part, cela vous donnera une autre vision de cet univers. Car la Volonté du Dragon et la Route de la Conquête se déroulent aux âges d'Or de ce monde dont il nous reste des traces dans Les Dieux Sauvages. Tandis que Port d'Âmes se passe bien plus tard... d'ailleurs on y faisait mention de Mériane (détail que j'avais oublié... tant mieux comme ça je ne me rappelle plus de ce qu'il lui arrive). Bref, pour mieux vous rendre compte de l'envergure de l'univers créé par Lionel, je vous conseille de lire ses autres romans de fantasy.

De ce fait, je n'étais pas totalement dans l'inconnu, j'avais des détails "rassurants" sur l'univers, déjà sur son futur mais aussi sur des notions que je connaissais déjà comme l'influence de l'artech et les armures. Malgré tout j'ai bien été dépaysée et j'ai plongé sans hésitation dans cette nouvelle aventure. Encore une fois le travail de fond est admirable, tant pour le contexte que pour les descriptions des différents lieux. 

Le monde décrit ici est terriblement injuste et rétrograde. On est retourné au Moyen-Âge pas si lointain où les femmes sont des pécheresses et l'Eglise toute puissante. Ce contexte a suscité en moi autant de colère que de peur. 

Mais ce qui a fait la force de ce roman à mes yeux et qui vaut mon coup de coeur, ce sont les personnages qui sont tous dotés d'un charisme, d'une personnalité et de desseins propres qui les rendent tous géniaux. Nous suivons environ 8 points de vue très différents mais qui tous sont très travaillés. Grâce à eux j'ai ressenti de l'admiration, de la colère, de l'injustice, de l'espoir, du désespoir, de la peur aussi mais surtout une grande combattivité. Si on pressent que certains vont prendre de l'ampleur dans la suite (Erwell), d'autres comme Juhel m'ont autant impressionnés qu'effrayés. Ce personnage est criant de réalisme et à l'image du bouquin : travaillé au millimètre. Je l'ai aimé autant que détesté. Je ne peux pas revenir sur tous les personnages mais sachez qu'ils sont tous intrigants et qu'on veut tous les suivre.

Le pilier du roman, à savoir Mériane est telle que je l'imaginais, avec plus de verve ce qui est d'autant mieux. Cela a été très facile pour moi de m'identifier à elle. Sa force de caractère et sa détermination sont admirables et encourageantes. Elle est exactement telle que je la voulais, avec ses forces, ses faiblesses et surtout humaine. Elle est forte, courageuse, avec du caractère et surtout des convictions qui lui permettent de survivre à cette période injuste. Même avant d'être la porte-parole de l'un des Dieux, elle était très charismatique. Je n'ai absolument rien à lui reprocher (comme l'ensemble du roman) et je suis même impressionnée.

Mais la personne qui a déclenché dès le départ mon coup de cœur pour ce roman n'est pas l'héroïne. Non, c'est Léopol. Alalala, Léopol ! Cela faisait si longtemps qu'un personnage ne m'avait pas autant inspirée. Pourtant sur le papier, ce pauvre Léopol n'avait rien pour me plaire : un religieux aveugle, propre sur lui, qui suit les ordres sans réfléchir, hautain et agaçant. Mais que voulez-vous, un coup de foudre ne se contrôle pas ! Son duo explosif avec Mériane fonctionne du tonnerre et je trépignais de le voir évoluer, de le voir peu à peu laisser parler son humanité au lieu de ses dictats religieux. Je n'ai pas été déçue et j'ai tellement hâte de le retrouver dans le prochain tome. Il est juste G-E-N-I-A-L. Oui, cela s'appelle du fangirling, j'assume XD

En conclusion, ce roman est à la hauteur de ce que j'espérais. Il est passionnant, riche, haletant, terriblement injuste, cruellement réaliste et porteur d'un espoir que l'on ne peut qu'embrasser. Certaines scènes de guerre sont si bien décrites qu'elles étaient à la limite du soutenable (et pourtant l'horreur ça me connaît). Bref, vous ne lirez pas ce premier tome : vous le vivrez. 

Et vive Léopol !!!!



 
Ma note :

mardi 6 mars 2018

Bilan du mois de février

3615 ma vie & écriture

Le mois de février a été assez chargé niveau boulot avec pas mal d'imprévus. J'ai donc dû revoir mes priorités et me concentrer sur la relecture et les corrections papiers de mon manuscrit à paraître. Je me suis également penchée sur la bêta du dernier tome des Chroniques d'un Saint Exorciste de mon amie Dana B. Chalys.


La surprise du mois ! Plus de 10cm de neige *___* Autant dire qu'en plaine au Pays Basque c'est juste un miracle


Bilan lecture de janvier 2018




Young Adult




Ma note : :star::star::star::star::star-empty:
Ma chronique
Résumé : Faustine Mésanger ne croit pas à grand-chose, sinon au travail. Déterminée à réussir sa vie, cette étudiante a un plan. Elle a tout prévu : l’amour, ce n’est pas pour tout de suite, et autant vous dire que le paradis, elle n’y croit pas une seconde. Build the future ! est le slogan de la Fondation du Griffon pour laquelle son chercheur de père travaille, une ONG qui œuvre pour un monde meilleur et qui dérange quelqu’un.Le jour où le laboratoire de Richard Mésanger explose, la vie de Faustine bascule. Elle frôle la mort, se retrouve placée sous protection rapprochée et croise le chemin de Nato Braye dont le charme ne la laisse pas indifférente.Mais la folie la guette à mesure que l’étau se resserre.Et, surtout, Faustine comprend qu’il y a bien plus en jeu que son propre avenir.



Aventure


Ma note : :star::star::star::star-half::star-empty:
Ma chronique


Résumé : L'aventure fait irruption dans la vie de Jim Hawkins le jour où un vieux marin balafré vient s'installer à l'auberge de ses parents. Pourquoi l'homme a-t-il peur ? Qui veut lui faire la peau ? Le secret de l'île au trésor devient bientôt celui de Jim. Sur le navire qui les mène vers le trésor, Jim et ses amis sont en grand danger. Echapperont-ils aux pirates, prêts à verser le sang pour s'emparer de l'or ?








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