vendredi 21 décembre 2018

Chronique : La tapisserie de Fionavar T3 la voie obscure


Guy Gavriel Kay
Traduction : Elisabeth Vonarburg
Pygmalion
Fantasy
21,50 €
  445pages



J'avais envie de clôturer des séries et je me suis donc lancée dans le troisième et dernier tome de la Tapisserie de Fionavar, offerte par ma chère Elyra. J'avais vraiment bien apprécié le premier tome, puis j'avais été un peu déçue du second, mais le troisième m'a réconciliée avec la saga.

J'ai eu plaisir à retrouver nos héros ainsi que l'univers. Même si les tomes précédents n'étaient pas roses, celui-ci reste globalement bien sombre, voire même déprimant. Plus le temps passe et plus j'ai senti nos héros s'éloigner, se détacher de leur nature humaine de base. D'un autre côté, l'un des thèmes est de lutter contre la roue maudite du destin, ce qui est un comportement typiquement humain. J'ai commencé le tome en me demandant comment nos héros allaient s'en sortir face au pouvoir montant de Rakoth Maugrim.

J'ai eu globalement l'impression de ressentir davantage d'émotions dans ce tome. Tristesse, espoir et mélancolie m'ont accompagné tout au long de ma lecture.  Certains personnages sont touchants même si beaucoup de leurs décisions m'ont échappées, souvent à cause de la narration qui reste obscure (ce que je reprochais au précédent tome). 

Je suis un peu revenue sur mes réserves concernant la présence du mythe arthurien. En effet, l'existence de cette légende avait un objectif même si au final ça a surtout permis à l'auteur de ne pas avoir à développer 3 nouveaux personnages puisque tout le monde connait l'histoire de Guenièvre, Arthur et Lancelot (au moins par Kaamelott !). En revanche, il y a un personnage qui m'est totalement inconnue, celle qui aide Lancelot dans la forêt. La fin les concernant m'a laissée perplexe et je suis très déçue que Jennifer ait disparu au profit de Guenièvre. Donc oui, leur présence apporte une ambiance résolument dramatique mais ce n'était pas nécessaire au récit, et surtout cela aurait été plus original de développer des personnages inédits, car entre ça et les énormes ressemblances avec l’univers de Tolkien, je trouve ça dommage. 

J'ai été en revanche satisfaite du traitement pour les autres personnages, notamment Paul qui est depuis le départ celui avec l'histoire la plus aboutie et intéressante. L'évolution de Kim m'a aussi plu et les nombreux autres personnages ou éléments mythiques ont démontré leur utilité. Alors bien sûr avec autant de personnages il est difficile de tout bien traiter et certains passent donc à la trappe. La chute de Rakim et de son destructeur est trop rapide à mon goût (et bon encore une fois... ce qui suit est tellement ressemblant à la chute de Sauron...). 

Je suis très critique mais en dehors de ces éléments, il s'agit d'une trilogie intéressante, et j'ai été très contente de la découvrir. Le dépaysement est garanti, l'aventure et les héros courageux sont au rendez-vous. La vie y est cruelle, les dieux aussi mais le pardon est omniprésent, les messages sont donc positifs et encourageants.

Bref, Guy Gavriel Kay est quand même un auteur renommé donc je suis contente d'avoir pu le découvrir et d'avoir voyagé en Fionavar (merci Elyra !)

 
Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

mardi 4 décembre 2018

Chronique : la voie des oracles T3 : Aylus



Estelle Faye
Autrice francophone (voir le site)
Scrinéo
Fantasy, young adult
16,90€
316 pages


Après avoir bien apprécié le tome 1 Thya et le tome 2 Enoch, il ne me restait plus qu'à clôturer la trilogie avec ce troisième tome. La fin du tome précédent nous laissait sur un retournement de situation incroyable qui allait tout bouleverser. Encore une fois la couverture est superbe et l'autrice m'a confié que celle-ci lui avait d'ailleurs inspiré quelques changements dans l'histoire ;)

Thya a changé le passé, du coup le destin de tous les personnages est modifié, à commencer par Aylus et son elle du passé. Dans cet univers alternatif, les devins ont gagné le pouvoir face aux militaires. Pour autant le monde ne s'en trouve pas meilleur. 

J'avais adoré l'ambiance nostalgique et triste des précédents tomes avec la lente agonie des Dieux romains et leur chute. Ici, les Dieux sont plus puissants mais pour autant je n'ai pas trop adhéré à l'ambiance. L'idée de changer le passé et de tout modifier est osée, nous découvrons une autre facette de Thya la jeune, d'Enoch, d'Aedon, de notre Thya, d'Aylus... sauf que je n'ai pas été autant emballée que dans les autres tomes. Ce n'était pas nos héros et cela m'a manqué, même si Aedon et Enoch ont droit à un traitement plus intéressant pour eux. 

L'idée est bien traitée et cela illustre les conséquences inattendues, parfois positives et malheureusement souvent négatives de modifier le cours du temps. J'ai aimé qu'on nous montre que ce ne sont pas les Dieux ou la providence qui sont responsables de notre destin mais bien les humains eux-mêmes. 

La fin nous laisse une lueur d'espoir mais j'avoue être passée à côté de ce tome. J'attendais autre chose de ce retour dans le passé. Les idées ne sont pas mauvaises mais je n'ai pas été autant transportée tant au niveau de l'ambiance que des personnages. Même si l'émotion est au rendez-vous à la fin. C'est donc dommage car je conclus la trilogie sur une lecture en demi-teinte mais cela ne m'empêchera pas de me pencher sur les autres romans de l'autrice, j'ai d'ailleurs Les seigneurs de Bohen dans ma PAL.  Je vous encourage tout de même à lire cette trilogie ^^



 
Ma note : :star::star::star::star-empty::star-empty: