Guy Gavriel Kay
Traduction : Elisabeth Vonarburg
Traduction : Elisabeth Vonarburg
Pygmalion
Fantasy
21,50 €
361 pages
Ma co-rêveuse Elyra m'a offert la trilogie de la Tapisserie de Fionavar pour mon anniversaire de 2016. Il était donc grand temps que je me plonge dans cette œuvre, d'autant que j'ai appris entre temps que Guy Gavriel Kay était juste un auteur culte de Fantasy !
Nous suivons les péripéties de Paul, Dave, Jennifer, Kim et Kevin, cinq étudiants de Toronto qui se retrouvent dans le monde de Fionavar, amenés là par le mage Mantel d'Argent accompagné de son nain Matt. Les cinq jeunes sont ensuite plus ou moins séparés et chacun va endosser un rôle prépondérant dans les événements qui surviennent à Fionavar. Seul Kevin a pour l'instant un rôle indéterminé, ainsi que Jennifer dont la fin du roman s'arrête sur ses mésaventures que j'ai eu du mal à comprendre. A voir par la suite pour quelle raison la pauvre fille a dû vivre tout cela.
J'ai trouvé ce roman très chouette. Les cinq jeunes gens ont des personnalités très différentes et partagent des liens variés. Bon, ils ont acceptés très vite l'incroyable nouvelle de l'existence d'un autre monde dans lequel ils se retrouvent propulsés. Cela fait néanmoins partie de ce que j'appelle les codes de la vieille Fantasy (comme il y a la vielle SF). On ne s’appesantissait pas sur ces détails à l'époque, ni même sur le développement des sentiments. À l'inverse, les personnalités étaient très complexes, il y avait beaucoup de non-dits et de maturité chez les personnages.
Je n'ai pas de personnage préféré pour l'instant, ce qui est assez curieux, bien que Kim et Dave m'aient un peu plus touché dans leurs personnalités. En fait, ils sont tous sympathiques, et les personnages qui vivent à Fionavar le sont tout également. Ils sont intéressants à suivre et à connaître. Seul Paul nous est assez antipathique dès le départ avant que nous comprenions la tragédie de sa vie (et là encore, c'est décrit d'une manière digne de ces années-là). Alors qu'on ne cesse de mettre en avant des héroïnes fortes, badass en SFFF ces dernières années pour contrebalancer le héros mâle dominant accompagné d'une greluche (alors que bon, quand on regarde certaines romances et quasiment tous les érotiques et dark, excusez-moi mais la femme me paraît tout sauf forte et mise en valeur) j'ai trouvé ici dans cette vieille fantasy que l'on classe souvent de misogyne, des femmes fortes, indépendantes et matures.
Le monde regorge de magie, d'une histoire ancienne et de Dieux qui interviennent allègrement dans ce que les habitants nomment la tapisserie. On sent que l'univers est encore vaste et qu'on a énormément de choses à découvrir. Les explications ne nous tombent pas toutes cuites dans le bec mais au travers de l'intervention de différents personnages. De fait, le lecteur a le temps d'échafauder ses théories et de mieux s'approprier l'histoire riche mais dense de Fionavar.
Bien sûr, l'influence du Seigneur des Anneaux est palpable avec des magiciens, des nains, des elfes (nommés Lios alfar) et leurs pendants obscurs les orcs (nommés Svart alfar) ainsi qu'un grand méchant Sauron-bis obscur et des pierres en guise d'anneaux. Néanmoins, je n'ai pas été autant gêné qu'à ma lecture de Shannara et je suis curieuse de voir la suite.
En conclusion je me suis régalée. Tous les personnages sont intéressants et travaillés et tous ont une utilité dans le récit, même ceux qu'on pense éphémères. Le bestiaire et la panoplie de Dieux sont impressionnants et intrigants. J'ai été totalement dépaysée et conquise par ces cinq héros que j'ai hâte de retrouver.
Ma
note :
Youpiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!
RépondreSupprimerça me fait tellement plaisir que tu aies aimé, ma leihy !!!
Merci à toi pour cette magnifique découverte ^^ youpiiiii
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