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dimanche 26 avril 2020

Chronique : The Dark gates of madness



Frédéric Livyns
Auteur francophone, voir le site
Graham Masterton
Traduction : Christophe Corthouts
Illustrations : Christophe Huet 
Éditions Séma
Fantastique/horreur
18 €
206 pages


Ce recueil de nouvelles se lit très vite, servi par deux auteurs rompus à l'exercice des nouvelles et des textes horrifiques. Leurs plumes se mêlent bien. J'ai déjà lu deux romans de Graham Masterton que j'ai plus ou moins appréciés alors c'était l'occasion de le découvrir en nouvelles et de faire connaissance avec Frédéric Livyns. Leurs deux styles sont assez proches ce qui rend l'ensemble du recueil cohérent et fluide. Chaque nouvelle est accompagnée de deux illustrations de Christophe Huet, aussi dérangeantes que belles pour certaines.

Comme c'est noté sur la couverture c'est un texte pour public averti. D'ailleurs la couverture avec son effet ancien est très bien faite, mon compagnon m'a demandé de quand datait le livre, preuve que ça fonctionne !

Nous avons donc 3 nouvelles pour chaque auteur. Globalement j'ai bien apprécié ma lecture, les deux auteurs parviennent à nous plonger à chaque fois dans leur univers et dans ces histoires différentes autour de nouveaux personnages. La seule que j'ai moins apprécié est Résonances maléfiques (G. Masterton) que j'ai trouvé plus floue et moins prenante. Les autres sont sympathiques, bien glauques et gores à souhait, mises en valeur par les illustrations de Christophe, en particulier celle de Zombio (F. Livyns) est criante de réalisme !

La palme de la nouvelle la plus bizarre revient à Septisémie de G. Masterton qui est hyper dérangeante et dégoûtante. Où donc est-il allé chercher ça ? On a aucune explication sur le comportement de ce couple mais pourtant ça fonctionne. J'avais parfois l'impression d'être un voyeur c'était très perturbant... et c'est pour ça qu'on lit ce genre de texte. Le plus beau des cadeaux du même auteur est aussi très spéciale, avec des détails glaçants sur de l'automutilation qui m'ont fait froid dans le dos. La morale à la fin est un peu étrange, j'aurais vu autre chose mais en tout cas l'aspect horrifique est bel et bien présent... sans avoir besoin de monstre.

Les nouvelles de Frédéric Livyns sont efficaces, avec des thèmes plus classiques comme les zombies (Zombio) ou la vengeance (A l'aulne de ta souffrance) mais qu'il a su sublimer. J'ai plongé tête la première et j'ai bien grimacé à la lecture de certains passages bien gores... surtout que je lis au petit déjeuner donc autant vous dire que La Bouche de l'ancien, mieux vaut pas la lire en mangeant ses céréales. Le stress et le sentiment d'oppression sont bien présents ; tout comme certains personnages, on ressent l'urgence de sauver notre peau. En tout cas cela m'a donné très envie de découvrir ses autres textes car son écriture est agréable, ses personnages bien campés et ses idées intéressantes.

En conclusion un recueil qui se lit vite mais bien. Les nouvelles sont dérangeantes, sanglantes et immersives. J'ai passé un très bon moment avec ces deux auteurs qui maîtrisent aussi bien le format de la nouvelle (ce qui n'est pas une mince affaire) que de la thématique de l'horreur.


 Ma note : :star::star::star::star:

vendredi 10 avril 2020

Chronique : Rouge Venom


Morgane Caussarieu
Naos
Young adult, Fantastique
14,90 €
282 pages


Depuis que je suis entrée dans l'univers vampirique de Morgane Caussarieu, j'ai été happée par sa plume, ses idées et ses personnages hautement addictifs. Toutes mes lectures ont été formidables, avec un coup de cœur pour Dans les veines. Même si cette série avec Barbie et Farouk est plus orientée pour les jeunes, elle garde des traces sanglantes et a son lot de tripailles et de morts. Ce n'est donc pas à mettre entre toutes les mains, soyez prévenus. Je vous déconseille de lire mon avis si vous n'avez pas lu le premier tome Rouge toxic, car c'est la suite directe et vous risquez des spoilers. 

J'ai eu un immense plaisir à retrouver son bande vampirique, surtout J.F. ne nous cachons pas. Ce vampire punk est absolument génial. En tant qu'héroïne, c'est sûr qu'un sombre Farouk ou un mélancolique Damian (Dans les veines) sont plus attirants, ce sont les Angel tandis que notre J.F. est le bon vieux Spyke (en version initiale, sans âme). Et Gaby, en voilà un personnage glaçant ! J'ai beaucoup aimé le lien avec Je suis ton ombre (même si j'avais oublié la fin) ; tous les romans sont liés et cela renforce le côté famille de cette bande de Vampire dans laquelle Barbie est projetée. 

Dans ce deuxième tome, nous abordons d'autres thématiques sur ce qui fait de nous des monstres au final... notre nature ou nos actes ? Peut-on lutter contre sa propre nature ? C'est ce qu'essayent de faire Farouk et Emma avec un traitement qui les délivre de leur addiction au sang. Est-ce que ça va fonctionner... surtout avec un J.F. qui ramène des casse-croûte à la maison, telle est la question.

Barbie prend ici une nouvelle ampleur, je ne reste pas sa plus grande fan, heureusement qu'on alterne les points de vue avec les autres de la bande, mais elle n'est pas inintéressante et elle connaît un sacré virage sur la fin. A présent qu'elle connait sa nature de tueuse de vampire à l'insu de son plein gré, elle aussi lutte contre sa nature pour ne pas tuer les vampires qui sont proches d'elle, à commencer par Farouk, accessoirement son amoureux. On se pose alors la même question : parviendra-t-elle à lutter contre sa nature ?

Farouk est un personnage captivant aussi, il dégage une aura exotique, fascinante très bien décrite. Il donne vraiment envie de le rencontrer, c'est un être à part, in touchable, difficile à cerner. Il tranche complètement à côté de J.F. et pourtant leur complicité est touchante. Tous ces personnages, peut importe leur degré de malfaisance, sont touchants, attachants et nous forcent à l'empathie. 

Le roman est prenant, sanglant et avec des retournements de situations inattendus, jouissifs et effrayants. La fin est un bon mélange d'espoir, d'apaisement, de retour de karma et de promesse sanglante. Dans la lignée de tous les romans de l'autrice en somme ! 

Une excellente lecture comme toujours :) J'attends impatiemment ses prochains romans.



 Ma note : :star::star::star::star::star:

dimanche 22 mars 2020

Chronique : Aberrations


Joseph Delaney
Traduction : Marie-Hélène Delval
Bayard
Fantastique/jeunesse
14,90€
342 pages


Des amis nous ont prêté ce premier tome sachant que nous aimions mon compagnon et moi toutes les séries de Joseph Delaney. 

Nous retrouvons dans Aberrations tous les ingrédients qui font la réussite de l'auteur : un héros jeune, courageux, débrouillard, qui ose se dresser contre l'injustice et qui désobéit très souvent aux adultes afin de venir en aide aux siens. 

Pour autant, la sauce prend toujours et chacun de ses héros, malgré leurs ressemblances, ont leur propre voix. Bon je n'ai pas trop accroché aux différents surnoms des jeunes personnages c'est mon seul bémol... mais qui est quand même pas si anodin car il bloque une partie de l'identification. L'usage de ces surnoms (anglo-saxons en plus) me les a rendus moins tangibles. Dommage.
Ce nouveau monde est encore plus dangereux et difficile que les précédents avec la présence de cette brume (le Shole) qui transforme les êtres vivants en monstre. Son omniprésence et son expansion aléatoire renforce le sentiment de stress permanent et d'urgence tout au long du roman. J'ai retrouvé l'ambiance fantastique et sombre de l'Epouvanteur avec des créatures horribles et dangereuses. 

Le danger vient également de l'intérieur et des humains lambdas qui, pour certains, n'ont rien à envier aux monstres. J'ai beaucoup aimé ce traitement et ce qu'il advient du "méchant" de l'histoire. 
L’injustice est aussi un sentiment fort de ce roman car Crafty est à la fois un élément clé pour les adultes car il peut traverser la brume sans être transformé, et en même temps il est traité comme un moins que rien. Son poste s'appelle d'ailleurs "mouche de coche" ce qui en dit long sur le peu de considération que les adultes ont pour lui. 
J'ai bien aimé les autres jeunes personnages du récit qui deviennent ses amis, notamment Click qui est prometteuse et Bertha aussi qui a un rôle central important. Encore une fois, l'auteur a certes des héros masculins mais il sait placer des héroïnes crédibles, puissantes et indispensables au récit (et très souvent dotées d'un sacré caractère, ne le cachons pas !)

En bref j'ai passé un très bon moment d'angoisse et de mystère avec ce premier tome. Après un tome 14 un peu en deçà niveau fantastique de l'Epouvanteur, je suis heureuse de retrouver un peu plus de monstres et de peur dans un roman de Joseph Delaney.


 Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

samedi 25 janvier 2020

Chronique : Hex


Thomas Olde Heuvelt

Traduction : Benoît  Domis
Bragelonne
Fantastique/horreur
20 €
378 pages


Voilà un roman qui m'a clairement attiré par la recommandation du maître King et je ne regrette pas du tout d'avoir demandé ce roman lors d'un précédent Noël. En quelques mots, nous suivons une famille qui habite dans une ville aux États-Unis qui a la particularité d'être maudite par une sorcière, Katherine. Quiconque s'installe dans cette ville, Black Spring, ne peut plus en repartir au risque de succomber à la malédiction.

J'ai été un peu déstabilisée au départ car nous débarquons directement dans la vie des personnages où la sorcière tient une place importante. Elle nous est à peine présentée tant elle fait partie du paysage et de leur quotidien. J'ai donc dû relire le 4ème de couverture pour bien comprendre. 

Il y a un étrange contraste entre l'ambiance générale de la ville qui semble plongée dans le passé et qui est pourtant ouverte au monde puisque des touristes peuvent y circuler. Les habitants jouissent de toute la modernité, comme Internet, même si certaines choses leurs sont interdites. Car le public ne doit pas apprendre l'existence de Katherine. Les habitants peuvent aller librement dans d'autres lieux... tant qu'ils reviennent rapidement. Au bout d'une semaine, les premiers symptômes de la malédiction apparaissent. 

Nous voilà donc plongés dans le quotidien de la famille Grant. L'intrigue prend le temps de s'installer gentiment, ainsi le lecteur comprend mieux le contexte et tout comme les habitants de Black Spring, nous nous habituons à Katherine... quitte à ne plus envisager le danger qu'elle représente. Jusqu'à ce que des adolescents décident de s'en mêler.

J'ai retrouvé l'influence de Stephen King dans la façon de construire l'histoire, de décrire les scènes marquantes et dans le profil des personnages. Mais rassurez-vous l'auteur a sa propre patte originale. 

Les personnages de la famille Grant sont sympathiques mais j'ai eu surtout de l'affection pour Tyler, le fils aîné. Globalement, je n'ai pas forcément été attachée aux autres, ni même aux "méchants" car  la véritable héroïne c'est bel et bien Katherine. Elle a un fort charisme et on s'attache curieusement à elle malgré le fait qu'elle ne parle pas et que nous ne sommes pas depuis son point de vue. Les idées développées sont bonnes et bien plus profondes qu'elles n'y paraissent au premier abord. Au travers de Katherine, pourtant vieille de plusieurs siècles, l'auteur traite de plusieurs thématiques très modernes. J'ai particulièrement apprécié le fait qu'on ne sait pas toujours ce qui relève réellement de la malédiction ou bien des conséquences naturels des actes des personnages.

Un peu comme dans Dôme du maître King, le fait de vivre en huis-clos (même si Black Spring reste ouverte au monde), exacerbe le pire chez les gens et on retrouve les mêmes genre d'abus par les personnes de pouvoir et surtout le terrifiant effet de foule dont la bêtise me glace toujours autant d'effroi. 


A la moitié du roman, les choses commencent à déraper. Certaines scènes étaient vraiment flippantes et prenantes. Des rebondissements sont très bien trouvés et j'ai été soufflée par des conséquences sur lesquelles je ne peux pas m'attarder sous peine de vous gâcher le plaisir. 


La fin, pourtant grandiose, m'a laissé un peu sur ma faim. Soit l'auteur en a trop dit sur Katherine soit pas assez. Dans les remerciements, l'auteur nous indique qu'il a profité de la traduction de son roman en anglais (à la base il est néerlandais) pour modifier la conclusion... sans nous dire en quoi elle diffère ! 


En résumé cela a été une très bonne lecture, bluffante, prenante et terrifiante. Les idées sont vraiment originales et la réussite tient beaucoup au personnage de Katherine.Mon année de lecture commence très bien ! Je vais surveiller cet auteur de près.


 Ma note : :star::star::star::star::star:

vendredi 3 janvier 2020

Chronique : Thomas Ward l'Epouvanteur



Joseph Delaney
Traduction : Marie-Hélène Delval 
Bayard Jeunesse
Jeunesse, fantastique
14,90 €
331 pages


La saga principale L'épouvanteur a été un vrai coup de cœur pour moi, donc c'est tout naturellement que je me suis procurée la suite des aventures de Tom Ward. J'ai replongé avec plaisir dans l'univers bien que globalement, c'était moins sombre que la saga principale. Il faut dire que l'auteur nous avait laissé avec un nouvel ennemi et je trouve qu'on s'éloigne de l'ambiance d'origine pour aller plus sur celle de sa série Arena 13. C'est moins fantastique et plus tourné vers l'action. 

Pour autant, j'ai apprécié de revoir Tom qui est un personnage vraiment sympathique et attachant. Il a été changé par la fin de la première saga et on le retrouve moins sûr de lui, solitaire et il m'a franchement fait de la peine. C'est un jeune homme intelligent, qui sait reconnaître ses erreurs et qui n'a pas peur de briser ses habitudes pour affronter les événements. Il a beaucoup de courage. 

On retrouve aussi Grimalkin, un des personnages les plus marquants de cette série. La grande nouveauté vient de Jenny qui apporte une touche féminine et plus fraîche à cette nouvelle saga. Elle est cependant assez têtue et agaçante. Un peu comme Kwyn de Arena 13. Je préfère largement Alice, la sorcière et amie de Tom. 

Dans ce premier tome, l'auteur replace ses pions après la fin de la saga précédente et poursuit le travail de fond réalisé sur les nouveaux ennemis, les Kobalos. On a un plus grand aperçu du vaste monde dans lequel évolue Tom et on sent que l'auteur en a encore pas mal sous le capot. J'espère juste qu'on retrouvera plus l'ambiance fantastique dans les prochains tomes. Ça tombe bien j'ai déjà le prochain tome que je vais lire rapidement.



 Ma note : :star::star::star::star-empty::star-empty:

lundi 2 décembre 2019

Chronique : Démons



Shirley J. Owens
Autrice francophone, voir le site 
Séma Editions
Young Adult/ Fantastique
18 €
301 pages


J'ai un peu honte de lire ce livre 3 ans après sa sortie, d'autant que je l'avais pré-commandé ! Mais mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ? 

Je me suis donc plongée dans ce premier roman de Shirley. L'univers est très sombre, déprimant et assez glacial. L'autrice a bien su dépeindre son ambiance et je me suis plongée dans son univers avec l'espoir assez fou de trouver au fil des pages une lueur à laquelle me raccrocher. L'ambiance sombre m'a contaminée le temps de ma lecture, c'est dire qu'elle était bien travaillée. 

Nous suivons notre héros Aldavir, je ne dirais pas avec plaisir vu toutes les horreurs qu'il traverse, mais avec intérêt et cet espoir tenace qu'il va s'en sortir. Qu'il mérite de s'en sortir même si tout joue contre lui.  Il est attachant et dégourdi et on souhaite en apprendre plus sur l'origine de sa malédiction. C'est un jeune garçon bien équilibré, avec ses qualités et ses défauts que je suis contente d'avoir appris à connaître.

L'histoire est violente et sanglante mais tout est cohérent et justifié. L'intrigue se déroule en plus dans des contrées du nord soumises à un environnement difficile et froid qui renforce encore plus l'ambiance du roman. L'humanité y est montrée sous son jour le moins glorieux. On a vraiment pas envie d'aller mettre le pied dans cette région !

L'histoire se découpe en deux grosses parties. J'ai préféré la première, centrée autour du village de Burnwick, il y a plus de mystère, de tension et de suspense. La deuxième n'est pas dénuée d'intérêt, mais j'y ai trouvé le traitement d'Aldavir un peu déjà-vu. Cette partie nous permet en revanche d'en apprendre plus sur d'autres personnages, notamment Henrik qui est le plus complexe et intéressant de tous à mes yeux. La petite Ida, même si on ne la voit pas beaucoup et si elle n'est pas vraiment au coeur de l'action, reste présente tout du long du roman. Son courage et sa résistance forcent le respect et on espère qu'elle aussi pourra s'en sortir. 

J'ai donc passé un bon moment même si quelques passages étaient un peu flous, notamment en ce qui concerne les transformations des personnages suite à leur malédiction. C'est en tout cas un bon roman de young adult qui change et qui prend aux tripes. 




 Ma note : :star::star::star::star-half::star-empty:

samedi 19 octobre 2019

Chronique : Au Service Surnaturel de Sa Majesté

Daniel O'Malley
Traduction : Charles Bonnot
Pocket 
Fantastique
8,60 €
664 pages


C'est mon amie Elyra Carrousel qui m'a offert ce livre et comme bien souvent, elle ne s'est pas trompée dans son choix. J'ai passé un très bon moment avec ce livre drôle, décalé et dynamique qui sentait bon l'Angleterre. 

J'ai été d'emblée prise d'affection pour Myfawny, en dépit de son prénom difficile à prononcer (apparemment même elle a du mal !) qui se réveille au beau milieu d'un parc complètement amnésique et poursuivie par des gens bizarres. Si la thématique de l'agence secrète qui emploie des personnes dotées de pouvoirs spéciaux n'est pas inédite, l'auteur a su se réapproprier ce thème grâce à un background riche et des idées bien trouvées. Je n'ai pas pu m'empêcher à Roxane Dambre et sa série Animae. 

Les personnages que l'on découvre sont atypiques et sympathiques. La Myfawny de départ avait prévu sa perte de mémoire et a donc laissé des lettres pour sa future "moi". On peut donc la découvrir et elle est complètement différente de la nouvelle Myfawny. J'ai préféré la nouvelle mais j'ai aimé apprendre à connaître l'ancienne qui fait office de mentor. Parmi les autres personnages, Gestalt est le plus marquant et je loue les idées de l'auteur car c'est un personnage génial. 

Le roman était intriguant, passionnant et dense. L'auteur a su tacler les clichés tout en insufflant son humour britannique. Bon par contre il faudra m'expliquer comment on peut survivre à de telles journées ! En tout cas il y a une suite et je serai ravie de la découvrir ;)





 Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

dimanche 15 septembre 2019

Chronique : Les Soeurs Carmines T3


Ariel Holzl 
Mnémos, collection Naos 
Jeunesse, Fantastique
17 €
271 pages


Après avoir beaucoup aimé le premier tome puis eu un coup de cœur pour le second, il me restait donc à découvrir le troisième et dernier tome des Sœurs Carmines. Cette fois nous suivons donc les aventures de la plus jeune sœur, Dolorine, accompagnée de son cher Monsieur Nyx lors de sa rentrée scolaire. Évidemment, nous sommes à Grisaille donc cette école n'a rien de normal ! 

J'ai retrouvé avec plaisir l'univers de Grisaille et l'humour si particulier de l'auteur. La narration depuis le point de vue de Dolorine est plus enfantin et naïf mais cela créé un décalage humoristique quand on l'entend parler meurtre avec un tel détachement. Ses pensées et réflexions sont aussi empreintes de bon sens. La fillette est attachante mais ça on l'avait déjà remarqué lors des tomes précédents. C'est aussi l'occasion pour nous de renouer avec son journal intime rempli de mots barrés et de dessins morbides.  

J'ai été ravie de voir aussi en fond Merry et, bien sûr, l'inimitable et irremplaçable Tristabelle ! L'auteur nous glisse quelques informations bienvenues sur le devenir de ces deux personnages. Il y aurait encore tant à dire sur elles, sur leur mère et bébé Dram... j'espère que l'auteur pourra développer cet univers encore un peu.

J'ai passé un bon moment de lecture, l'histoire prend un tournant auquel je ne m'attendais pas mais qui est digne de Grisaille ! Bon Dolorine travaille encore moins que dans un tome d'Harry Potter mais son école est sympa et ses camarades de classes intéressants. J'ai aimé retrouvé les différentes familles et voir que malgré leur jeune âge ils sont déjà tous à fond dans le complot et les tueries. J'aurais par contre bien aimé avoir un peu plus d'interactions avec Monsieur Nyx, même si à la fin il prend une... ampleur inattendue. 

En tout cas globalement les Sœurs Carmines sont une vraie réussite. L'auteur a su créer un univers atypique, riche et drôle avec des personnages uniques que l'on a plaisir à suivre. L'humour mordant, décalé et cynique qui accompagne cette trilogie est une vraie bouffée d'air frais dans le paysage littéraire du moment. Je vous conseille vraiment de ne pas passer à côté de cette pépite !




 Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

mardi 11 juin 2019

Chronique : Waterwitch



Alex Bell
Traduction : Cécile Guillot
Editions du Chat noir
Young Adult, Fantastique
19,90 €
270 pages


J'ai reçu ce roman dans le cadre de la masse critique de Babelio, que je remercie chaleureusement, ainsi que les Éditions du Chat Noir. Etant aux Imaginales de cette année j'ai pu le récupérer en mains propres, sauf que j'ai pas eu le temps de le faire dédicacer. Je n'avais encore jamais lu de roman de cette autrice mais le résumé et la sublime couverture de Len-Yan m'ont motivée à postuler et je ne le regrette pas. 

J'ai dévoré ce roman en 4h top chrono, le temps de mon train. C'était prenant, efficace avec des scènes horrifiques très marquantes. La plume de l'autrice est vraiment très visuelle, j'ai été sans peine embarquée dans l'histoire, l'univers et l'ambiance si particulière du Waterwitch. Les scènes avec les fantômes ou les sorcières sont vraiment bien pensées et stressantes à souhait.


Les personnages sont attachants, même si à la lecture du résumé je m'attendais à n'avoir qu'Emma en narratrice et surtout que son handicap serait plus mis en avant. J'attendais davantage d'approfondissement sur sa douleur, sa solitude et son impuissance dans des situations où marcher aurait été indispensable. Il manquait donc un peu de travail à ce niveau-là à mon goût.

Néanmoins Emma, son fidèle chien, Jem et Shell sont tous intéressants et agréables à suivre, même si je pense que l'autrice aurait gagné en intensité en limitant plus les points de vue et en approfondissant un peu plus la personnalité d'Emma. Au final c'est plus Shell qui prend le pas sur l'intrigue. L'histoire derrière le Waterwitch était en revanche passionnante et j'ai adoré l'ambiance de cette auberge ! J'ai été happée par cette histoire, je la visualisais parfaitement et j'y étais plongée jusqu'au cou. J'aime les histoires d'horreur donc j'en ai eu pour mon compte. L'univers et la plume sont tous deux très immersifs. Une adaptation cinématographique serait une belle réussite.

En conclusion, j'ai passé un très bon moment, rapide mais intense avec une ambiance travaillée et des personnages sympathiques. La couverture et la maquette soignée représentent également un plus dans la lecture.



 Ma note :