vendredi 6 janvier 2017

Chronique : Deathworld



 

Harry Harrison
Bragelonne
Science-Fiction
10€
494 pages 
  
   
Enfin un peu de science-fiction ! Il était temps que je m'y replonge. Ce roman s'est étalé sur décembre et janvier car au final il était assez conséquent et que je n'ai pas trop pu lire pendant la période de fêtes de fin d'année. Cette intégrale regroupe 3 romans et une nouvelle. Au final, le premier roman se suffisait à lui-même.


Nous suivons Jason qui possède un pouvoir psy dont il se sert pour tricher aux cartes. Il va se faire embaucher et va suivre son employeur, malgré les avertissements, sur sa planète Pyrrus où les habitants livrent une guerre féroce contre la faune et la flore.

J'ai bien aimé Jason, qui est un personnage sympathique, attachant et pas pas prise de tête. Le début commence très fort et on a pas de temps morts ou de longueurs. 
Ce que j'ai aimé dans ce premier tome, c'est l'originalité du monde, l'aspect aventure mais aussi les idées philosophiques qui y sont développées. Le fond est intéressant et la forme passionnante. Le rapport de force est un peu caricatural en revanche car Jason apparaît comme le héros cultivé qui sait se remettre en question et va aider les habitants à comprendre car ces derniers sont trop bornés pour le faire. Encore, dans ce premier livre ça passait car l'obstination des pyrrusiens est assez drôle et bien menée. Ils ne vont pas changer d'un claquement de doigts et même Jason commet des erreurs.

Non vraiment ce premier livre était presque un sans faute, j'y ai pris beaucoup de plaisir. Par contre, les deux suivants n'ont servi à rien du tout. Dans le second livre, Jason est enlevé par un fanatique complètement obtus et il se retrouve sur une planète à la Mad Max. Dans le troisième, Jason veut aller convertir une population de guerriers à la civilisation histoire de pouvoir exploiter leurs terres. Dans ces deux cas, le schéma est répétitif et Jason, qui était si sympathique, est certes toujours courageux mais devient une espèce de colon qui veut à tout prix transformer des populations qui ont un niveau de développement inférieur et les mener à la Civilisation avec un grand C.

Du coup, c'était globalement la même chose et je n'ai pas trouvé grand intérêt à ma lecture. Certes Jason est malin et on se demande toujours comment il va se tirer de ses mauvais pas, mais je n'ai pas apprécié sa mentalité de vouloir absolument changer les locaux. Il me faisait trop penser aux missionnaires européens envoyés dans le tiers-monde pour que les populations locales adhèrent à ces croyances que eux pensaient être les bonnes ou les meilleures. Encore, l'auteur s'était engagé sur une pente intéressante dans le troisième roman puisqu'on voyait clairement que Jason voulait faire évoluer les guerriers pour exploiter leurs terres pour ses profits, seulement ce n'était pas fait de manière franche. Au final, on a tellement de sympathie pour Jason qui en bave qu'on oublie ses motivations premières.

Bref, j'ai passé un super moment avec le premier livre mais les suivants m'ont dérangée même s'ils étaient très captivants dans la forme et que le héros a su porter l'intrigue jusqu'au bout avec brio. Je suis donc partagée.

Ma note :

 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire