vendredi 12 janvier 2018

Chronique la Passe-Miroir T2 : les Disparus du Clairdelune


Christelle Dabos
Auteure francophone, voir le site
Gallimard jeunesse
Fantasy
19 €
551 pages

Comme me l'a fait remarquer ma co-rêveuse Elyra, je n'ai pas laissé beaucoup de temps entre mes lectures du T1 (en mars, voir ma chronique) et du T2. J'avais envie de replonger dans cet univers, surtout qu'on m'a offert le T3 pour Noël. 

Le premier tome avait été un coup de cœur, j'avais donc beaucoup d'attentes pour cette suite. Trop sans doute, d'autant que les deuxièmes tomes s’essoufflent souvent et font officie de transition. J'ai replongé avec plaisir dans cette lecture sauf que je l'ai trouvé moins prenante au démarrage. Il m'a fallu attendre presque la moitié du roman pour être totalement intéressée. Je comprends le rythme de l'auteure car ses personnages ont des caractères très marqués, ils ne peuvent pas changer du jour au lendemain. Le début se concentre sur la cour et les déboires d'Ophélie qui y fait ses premiers pas. Cette partie ne m'a donc pas passionnée mais une fois que l'intrigue des disparus s'amorce avec en parallèle cette fameuse lecture du Livre de Farouk l'esprit de Famille, j'ai été embarquée. 

Autant dans le premier tome je me suis sentie très proche de l'héroïne, Ophélie, autant j'ai été hermétique à son esprit et ses décisions dans ce tome-ci. Peu à peu elle s'affirme et ça prend du temps, certes, mais cela m'a beaucoup moins touché que l'évolution de Thorn. C'est lui le vrai gagnant de ce tome, je l'ai adoré ! Et pour revenir à Ophélie, j'ai trouvé sa maladresse de trop ici, comme si l'auteure se sentait presque obligée de nous rappeler ce défaut pour rester cohérente avec son premier tome, sauf que ça ne m'a pas paru naturel (surtout quand l'héroïne voyage pieds nus dans la neige par grand froid...) ni toujours nécessaire.

Bref, Ophélie et moi n'étions pas sur la même longueur d'onde. Ce fut d'autant plus marqué quand sa famille a débarqué. J'ai horreur, mais horreur des gens qui imposent les choses aux autres. Or, l'emprise de la mère d'Ophélie sur sa fille est affreuse. Ophélie va évoluer sur la fin mais que ce fut laborieux ! Je comprends mal comment on peut avoir son caractère affirmé et décidé et en même temps se laisser autant marcher dessus. J'espère très fortement que cela va changer définitivement dans la suite car j'ai lu que ça se déroulait 2 ans plus tard. 

Malgré toutes ces réserves sur le personnage d'Ophélie (on est toujours plus exigeant avec des livres de qualité), j'ai passé un bon moment. J'ai été happée par l'intrigue autour des Esprits de Famille et j'ai fait des suppositions sur les fameux disparus. J'ai aimé la fin et la manière dont les choses évoluent entre Ophélie et Thorn, tout comme j'ai aimé les interventions de Farouk. La révélation de ce tome (outre Thorn, bien sûr), c'est Archibald, qui se révèle bien plus intéressant et complexe que prévu. Bon, il a malheureusement le syndrome de tout-le-mode-tombe-amoureux-de-l'héroïne mais j'ose espérer que là aussi l'auteure me surprendra.

L'univers est donc toujours aussi riche, dépaysant et l'on veut tout savoir de ce monde et de ce Dieu dont il est question. Nous apprenons beaucoup de choses sur les Esprits de Famille et je suis très curieuse de connaître la suite et voir la direction que prend l'auteure. Cette partie est réellement passionnante.

En conclusion, j'ai été légèrement déçue car le premier tome avait été un gros coup de cœur, néanmoins ce fut une belle lecture et j'ai de grands espoirs sur l'évolution d'Ophélie. L'histoire générale reste passionnante, le monde donne envie de le parcourir et d'en connaître les moindres détails. Mention spéciale à Thorn, qui lui a été un vrai coup de cœur en revanche ^^



 
Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

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