Hey ^^
Je suis à jour sur le NaNoWriMo donc j'en profite pour venir faire le point sur le blog ^^ Comme l'an passé c'est vraiment juste niveau temps, il ne me reste pas grand-chose, mes pauses déjeuner et soirées sont toutes prises ! C'est long de pondre 1 667 mots sachant que je ne change pas ma façon de faire dans l'écriture, donc ce n'est pas une course à la quantité, tout ce que j'écris n'a pas vocation à être jeté pendant les corrections.
Bilan de la 1ère semaine :
15 272 mots
En moyenne 1 696 mots/jour
Bref, le NaNo c'est aussi une bonne claque pour avancer les projets donc j'en suis à la moitié de la Banshee (Créatures de l'Ouest T3) ! Ca avance très bien, même si June&Connor ne sont pas toujours coopératifs. Il faut dire que je les maltraite un peu avec l'arrivée d'une rivale...mes années Sunset Beach, Melrose Place et Sous le Soleil payent enfin pour mettre des bâtons dans les roues de mon couple :p
Restez dans le coin, j'aurais une annonce lundi :)
Dans l'intervalle je vous laisse sur un extrait, comme au NaNo dernier ^^ Attention, il n'y a eu AUCUNE relecture, NaNo oblige.
Après le départ de Cìara, l’atmosphère mit un certain temps à
s’alléger, au grand dam de la sympathique Alaina, confuse d’avoir créé, sans le
savoir, une telle situation. Le repas, pris à l’intérieur de la demeure en
compagnie du reste de la famille O’Grady, acheva de détendre les invités. En
dépit de l’absence de la Banshee, l’ambiance était festive, à croire que cela
ne les dérangeait pas. June osa poser la question à Alaina alors que Connor
discutait avec Wyatt, revenu à temps pour manger. Les deux hommes conversaient
autour d’un Irish Coffee dans le salon adjacent.
« J’avoue que
nous n’avons pas le même problème que les Sheridan. Nous compatissons à leur
tragique perte, bien sûr.
— Bien sûr, approuva
d’emblée June. Mais ne craignez-vous pas pour le futur ?
— La Banshee
n’empêchera pas les malheurs, elle n’est qu’une messagère qui prévient la mort
et pleure nos morts. Un nouveau millénaire approche, ma chère, et nos coutumes
se transforment en folklore du dimanche. Honorer une Banshee réclame du temps
et de la rigueur. La vie est différente ici, nos fils ne se battent plus sur
des champs de bataille éloignés, la science remplace la magie.
— Il reste des choses
inexpliquées…
— Oui, mais rien de
comparable du temps de nos ancêtres. Nous avons beaucoup perdu lors de
l’émigration seulement je gage que l’avancée de la civilisation touchera notre
bonne vielle Irlande un jour ou l’autre. Il est peut-être préférable que nos
Banshees retournent dans leur monde dès maintenant au lieu de sombrer ici.
— Que voulez-vous
dire ? pressa June sur un ton de confidence.
— Les cas sont rares
mais des Banshee sont devenues malfaisantes. La fin de plusieurs clans ainsi
que les nouvelles croyances ont eu raison des traditions dans certaines
régions. Les belles et fières Banshees sont alors devenues des sorcières
aigries à la face décharnée. Dépossédées de leur halo de prophétesse et
protectrices divines elles errent sur terre, puissantes mais mauvaises.
Délaissées par les rituels, éloignées des liens familiaux, elles n’assurent
plus leur rôle de pleureuses pour n’endosser que celui d’annonciatrice de mort.
Certaines font d’ailleurs bien plus et provoquent cette mort.
— C’est terrible…
Monsieur Sheridan avait déjà parlé de ce sort, c’est vraiment triste. »
Absorbée dans ses
pensées, June ne remarqua pas le regard tendre de la quadragénaire, touchée par
sa sincérité. À l’instar de Connor, Alaina apprécia la fraîcheur honnête de la
jeune femme qui changeait des convenances strictes et superficielles de la
haute société. Certes, la communauté irlandaise avait ses codes et préservait
l’intégrité avant tout, cependant l’argent et la notoriété du territoire
américain avaient peu à peu corrompus certains principes. Les apparences
primaient. La réussite avait détrôné l’honneur. Le courage avait été oublié au
profit des manipulations.
« Peut-être que
ces disparitions sont annonciatrices d’un désastre à venir, supposa June
toujours à ses pensées.
— Je l’ignore, mais
contrairement à d’autres, je ne m’inquiète pas trop de cette absence.
— Je croyais que vos
clans étaient très traditionnalistes, chuchota June qui ne souhaitait pas
mettre son hôtesse en porte-à-faux.
— Nous le sommes pour
plusieurs aspects mais je dois avouer que l’entretien d’une Banshee est devenu
lourd par les temps qui courent. Toutefois, il faut maintenir les apparences,
n’est-ce pas ? Nous formons une communauté unie, nos enfants s’unissent,
nos héritages grossissent, notre puissance se développe.
— Pourquoi me
dites-vous ça, à moi ?
— Tu ne fais pas
partie de notre communauté, ta parole ne vaut rien auprès de gens comme Cathair
Sheridan. Et puis… tu me sembles être une personne indulgente.»
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