dimanche 7 avril 2013

Anecdote d'écrivain : rouages bloqués

Bonjour ^^


Aujourd'hui j'avais envie de vous parler de ces choses qui arrivent parfois aux auteurs. J'ai la chance de ne pas avoir (encore ?) connu le syndrome de la page blanche, néanmoins il arrive que les rouages ne s'emboîtent pas comme il faut.



Je voulais participer au concours de nouvelles de "Romance et Bit-Lit" des éditions Laska. J'avais donc ressorti pour l'occasion une feuille avec des anciennes idées gardées au chaud. Un petit coup de réflexion et j'avais un nouveau contexte sur la même idée générale, à savoir une histoire d'amour entre un garde et une prêtresse. Depuis que j'ai vu une cinématique des jeux Lineage, j'ai cette idée qui me trotte dans la tête. Après avoir trouvé une sublime photo pour designer ladite prêtresse je me suis lancée dans l'écriture. 

Arrivée à 4 000 mots, je m'arrête : c'est trop lent à se mettre en route. C'est une nouvelle, pas un roman. Je ne peux pas me permettre de me la jouer diesel (le gazole, hein pas l'acteur ni le parfum), faut que ça percute et que je rentre plus dans l'histoire. J'ai alors fait quelque chose que je ne fais jamais : j'ai tout repris depuis le début sans même terminer un 1er jet.

Je repars donc en entrant directement dans le vif de l'histoire mais à 2 630 mots, force est de constater que je rame. J'aime bien les persos et l'idée générale me plaît vraiment seulement quand je couche les mots sous words, je ne suis pas satisfaite. C'est plat, c'est mou... problématique quand l'objet principal doit être une histoire d'amour. Je marche énormément à l'instinct, dans tous les aspects de ma vie, et là je ne sens aucun feeling. Je sens que l'histoire pourrait être super mais pas avec une histoire d'amour au premier plan. Il lui faut un tout autre moteur. 

J'ai donc arrêté l'écriture de cette nouvelle (mais j'ai tout conservé) malgré ma déception car je souhaitais participer au concours. Malheureusement je n'ai rien d'autre en stock dans les délais impartis et puis, bon, je vais déjà être publiée chez cette maison d'édition alors n'essayons pas d'avoir le beurre et l'argent du beurre. Les idées pour cette nouvelle vont rester bien au chaud en attendant un prochain déclic qui arrivera je n'en doute pas. Eh oui ! Figurez-vous que mon idée générale "l'océan qui se venge des Hommes" pour ma nouvelle le Blâme de l'océan parue dans l'Artbook Raconté a poireauté 2 ans avant d'être convenablement exploitée. J'ai donc bon espoir !

Alors, je me demandais, amis auteurs : est-ce que ce genre de chose vous est déjà arrivé ? Comment réagissez-vous quand vous sentez que les rouages ne sont pas bien huilés ? N'hésitez pas à partager vos expériences/déboires ici ou sur facebook.


2 commentaires:

  1. Très intéressant ton article, chère Emy, et j’imagine que ce phénomène doit toucher tous les écrivains à un moment ou à un autre, tout comme dans le domaine du dessin, de la musique, etc.
    Pour ma part, je n’ai pas l’impression d’avoir vécu ce syndrome de la page blanche. Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’hésiter longuement et lourdement sur la direction à prendre à un moment précis d’une histoire (et tu en sais qq chose ^^), mais jamais je n’ai réellement bloqué du genre « je ne sais plus quoi écrire ». C’était donc plutôt une question de choix, trouver la meilleure direction, peser le pour et le contre de chaque option.
    Dans ton cas, j’espère que tu n’auras pas bossé pour rien sur ta fic et ce thème pourrait convenir à une histoire plus longue qu’une nouvelle, qui sait ? Je l’espère en tout cas car ça avait l’air de bien te motiver ^^ Plus que le thème, c p-e le format nouvelle qui t’a bloquée ?

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    1. Merci pour ton témoignage Mymy ^^ Et oui je me souviens de ce blocage scénaristique, c'est très frustrant !
      Je ne me fais pas de soucis pour cette nouvelle avortée, elle trouvera son dénouement plus tard dans d'autres circonstances. Je ne pense pas que ce soit une question de format mais plus d'angle d'attaque et possiblement de manque de travail en amont !

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