Science-Fiction
18 €
309 pages
J'ai
découvert Laurent Genefort grâce au podcast Procrastination qu'il
co-anime avec Lionel Davoust et Mélani Fazi. Je connaissais déjà ces
deux derniers (j'ai quasiment toute la biblio de Lionel !) mais je
n'avais pas eu encore l'occasion de lire un roman de Laurent Genefort.
Or j'ai trouvé ses interventions dans ces podcasts très intéressantes,
cela m'a donné envie de voir comment justement lui aussi développait ses
univers. En plus, je délaisse trop la SF ces dernières années, donc ni
une ni deux, je me suis jetée sur lui aux Imaginales de 2018 et je lui
ai pris deux romans, dont le premier tome de la trilogie Spire qui m'attirait depuis un moment avec les trois magnifiques couvertures formant une seule et même image.
Après
cette longue introduction, rentrons dans le vif du sujet. J'ai passé un
très bon moment de lecture avec Spire, dépaysant, instructif, immersif
et en compagnie de personnages intelligents et attachants. L'idée de nos
héros, Lenoor et Hummel, est louable, à savoir créer leur propre
compagnie de transport interstellaire qui desservirait des planètes
éloignées, délaissées et aux conditions d'accueil des vaisseaux plutôt
hasardeuses. Seulement, les voyages dans l'espace sont dangereux... et
surtout les atterrissages !
Le
parti pris de l'auteur est de s'attarder sur le contexte de création de
la Spire, puis de faire des ellipses temporelles pour nous amener à des
moments clés. J'ai apprécié ces zooms narratifs qu'il nous présente,
qui vont nous permettre d'apprendre à connaître nos principaux héros en
premier lieu, puis les nouveaux venus, ainsi que les valeurs portées par
toutes ces personnes, hommes ou femmes.
La création de la Spire s'accompagne malheureusement de complots et de coups bas pour essayer de réduire à néant cette nouvelle compagnie. À cela s'ajoutent les conditions difficiles d'accès à chaque planète. J'ai trouvé original que pour une fois ce ne soit pas l'espace en lui-même qui soit source de danger mais bien les manœuvres sur les planètes. De la même manière, pas d'alien sanguinaire mais des colons aux objectifs différents sur chaque monde, au niveau de développement inégal et qui rencontrent des problèmes sociétaux liés à toute colonisation ainsi qu'à l'isolement.
La création de la Spire s'accompagne malheureusement de complots et de coups bas pour essayer de réduire à néant cette nouvelle compagnie. À cela s'ajoutent les conditions difficiles d'accès à chaque planète. J'ai trouvé original que pour une fois ce ne soit pas l'espace en lui-même qui soit source de danger mais bien les manœuvres sur les planètes. De la même manière, pas d'alien sanguinaire mais des colons aux objectifs différents sur chaque monde, au niveau de développement inégal et qui rencontrent des problèmes sociétaux liés à toute colonisation ainsi qu'à l'isolement.
J'ai
beaucoup aimé suivre des personnages qui, pour une fois, sont quasiment
tous foncièrement gentils et altruistes. Certes, la compagnie est
lucrative, ce qui est normal pour payer les vaisseaux et les employés,
mais sa création part d'un bon sentiment et il est facile de
s'identifier à tous ces personnages. J'ai donc aussi apprécié le développement progressif de la compagnie mais qui sous-entend malheureusement de futurs problèmes dans les prochains tomes. Qui dit agrandissement de la compagnie dit plus d'argent à brasser, ce qui rime presque irrémédiablement avec des dissidences internes, sans parler d'un des personnages importants qui se rapproche davantage du financier et qui donc n'a pas forcément toujours la même vision que nos pilotes. Bref, ça sent le roussi pour la suite !
J'ai commencé par un des derniers cycles de l'auteur, donc je découvre sa mythologie autour des portes de Vangkt, des sortes de portes des étoiles si je devais faire la comparaison. Et du coup, j'étais frustrée de ne pas en savoir davantage sur ce sujet qui me semble passionnant. Il ne tient donc qu'à moi de rattraper mon retard sur la bibliographie de l'auteur.
Je suis donc ravie de ma découverte, j'ai aimé la sobriété narrative de l'auteur (il n'essaye pas d'en faire trop, d'être trop technique ou au contraire trop bref ou incisif), ses idées, sa vision, ses personnages et les valeurs qu'ils véhiculent. Je prendrai la suite à coup sûr et je dois me pencher sur son autre cycle Omale.
Ma note :
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