vendredi 2 février 2018

Chronique La voie des oracles T2 Enoch


Estelle Faye
Auteure francophone (voir le site)
Scrinéo
Fantasy historique, young adult
16,90€
333 pages


J'ai lu le premier tome, intitulé Thya, en novembre 2016 (ma chronique est ici) qui avait constitué une belle découverte. Je me suis procurée le deuxième tome aux Imaginales 2017 auprès de l'auteure (en même temps que la brique de fantasy Les Seigneurs de Bohen.)

Bon, mon problème étant que je laisse passer du temps entre chaque tome j'avais complètement oublié le contexte dans lequel nous avions laissé nos héros, Thya l'Oracle, Enoch le maquilleur aux pouvoirs magiques et Aylus l'ancien oracle. Même sans résumé je me suis quand même vite replongée dedans. Je ne suis pas restée perdue très longtemps. Nous retrouvons aussi en parallèle, Aedon, le frère de Thya qui cherche à la tuer et qui va tomber entre les griffes manipulatrices d'Hécate.

Point ultra positif : cette fois nous avons eu droit à une carte qui m'avait manquée lors du premier livre. J'ai donc eu tout le loisir de pouvoir visualiser les différents lieux cités, d'autant qu'ils vont tous beaucoup voyager compte tenu qu'ils partent de Gaule pour se retrouver au-delà de Constantinople. Bref, cette carte m'a autant aidée, qu'instruite car cette époque m'est totalement étrangère. 

Dans ce volume, Thya nous apparaît moins assurée, moins prompte à utiliser ses dons d'oracles. Elle doute davantage et va se reposer sur ses compagnons, du moins durant une partie de l'histoire. Cela permet à Enoch de s'imposer un peu plus même s'il est à mon avis encore loin de son véritable potentiel. On en apprend plus sur Aedon et sur les desseins d'Hécate. La petite touche amusante est générée grâce au Sylvain qui accompagne Enoch, un minuscule être que j'ai aussitôt associé dans mon esprit à Bébé Groot des Gardiens de la Galaxie puisque j'ai vu le deuxième film le mois dernier (mais je ne dis pas que le sylvain s'en inspire, c'est juste moi qui l'ait imaginé ainsi dans mon esprit.)

Le blason des dieux est un peu plus redoré, enfin, disons qu'ils sont plus présents et avec une plus forte implication car, malheureusement, leur puissance se fane et ils ne sont plus qu'une pâle image de leur splendeur passée. J'ai adoré le passage avec Dyonisos qui était à la fois beau, cruel et d'une grande tristesse. Encore une fois, je me suis sentie impuissante face à la disparition des dieux. La nostalgie persiste tandis que la magie est plus exploitée ici.

La fin est surprenante, je ne m'y attendais pas. Plusieurs rebondissements ponctuent le récit qui est moins prévisible que le premier (je rappelle que nous avons les visions d'avenir de Thya, donc on sait à peu près à quoi s'attendre dans le premier tome). Les personnages chutent, se relèvent et rechutent encore, c'est assez surprenant et frustrant à la fois. Certains aspects, dont la disparition de personnages, sont traités un peu vite à mon goût. Ce sera mon seul bémol, ça et les "ma belle" d'Enoch qui me hérissent le poil.

Je suis très curieuse de lire le dernier tome car la fin de ce volume nous promet une toute autre vision de l'histoire.  C'est vraiment une série atypique avec une ambiance très particulière. L'univers est riche et la plume est fluide, agréable et enrichissante également. Estelle Faye n'invente rien, ses recherches ont dû être conséquentes pour nous décrire les lieux, les coutumes, les habits, etc. Cette époque (Vème siècle après JC) à cheval entre la Rome antique et le christianisme est assez méconnue, du moins en ce qui me concerne, donc je suis heureuse d'apprendre beaucoup de choses à son sujet, et notamment tous ces anciens peuples étrusques et sassanides.

 
Ma note : :star::star::star::star::star-empty:

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