Bilan lecture de janvier 2017
Science-Fiction
Deathworld
(H. Harrison)
Enfin un peu de
science-fiction ! Il était temps que je m'y replonge. Ce roman s'est étalé sur
décembre et janvier car au final il était assez conséquent et que je n'ai pas
trop pu lire pendant la période de fêtes de fin d'année. Cette intégrale
regroupe 3 romans et une nouvelle. Au final, le premier roman se suffisait à
lui-même.
Nous suivons
Jason qui possède un pouvoir psy dont il se sert pour tricher aux cartes. Il va
se faire embaucher et va suivre son employeur, malgré les avertissements, sur
sa planète Pyrrus où les habitants livrent une guerre féroce contre la faune et
la flore.
J'ai bien aimé
Jason, qui est un personnage sympathique, attachant et pas pas prise de tête.
Le début commence très fort et on a pas de temps morts ou de longueurs.
Ce que j'ai aimé
dans ce premier tome, c'est l'originalité du monde, l'aspect aventure mais
aussi les idées philosophiques qui y sont développées. Le fond est intéressant
et la forme passionnante. Le rapport de force est un peu caricatural en
revanche car Jason apparaît comme le héros cultivé qui sait se remettre en
question et va aider les habitants à comprendre car ces derniers sont trop
bornés pour le faire. Encore, dans ce premier livre ça passait car
l'obstination des pyrrusiens est assez drôle et bien menée. Ils ne vont pas
changer d'un claquement de doigts et même Jason commet des erreurs.
Non vraiment ce
premier livre était presque un sans faute, j'y ai pris beaucoup de plaisir. Par
contre, les deux suivants n'ont servi à rien du tout. Dans le second livre,
Jason est enlevé par un fanatique complètement obtus et il se retrouve sur une
planète à la Mad Max. Dans le troisième, Jason veut aller convertir une
population de guerriers à la civilisation histoire de pouvoir exploiter leurs
terres. Dans ces deux cas, le schéma est répétitif et Jason, qui était si
sympathique, est certes toujours courageux mais devient une espèce de colon qui
veut à tout prix transformer des populations qui ont un niveau de développement
inférieur et les mener à la Civilisation avec un grand C.
Du coup, c'était
globalement la même chose et je n'ai pas trouvé grand intérêt à ma lecture.
Certes Jason est malin et on se demande toujours comment il va se tirer de ses
mauvais pas, mais je n'ai pas apprécié sa mentalité de vouloir absolument
changer les locaux. Il me faisait trop penser aux missionnaires européens
envoyés dans le tiers-monde pour que les populations locales adhèrent à ces
croyances que eux pensaient être les bonnes ou les meilleures. Encore, l'auteur
s'était engagé sur une pente intéressante dans le troisième roman puisqu'on
voyait clairement que Jason voulait faire évoluer les guerriers pour exploiter
leurs terres pour ses profits, seulement ce n'était pas fait de manière
franche. Au final, on a tellement de sympathie pour Jason qui en bave qu'on
oublie ses motivations premières.
Bref, j'ai passé
un super moment avec le premier livre mais les suivants m'ont dérangée même
s'ils étaient très captivants dans la forme et que le héros a su porter
l'intrigue jusqu'au bout avec brio. Je suis donc partagée.
Fantasy
Le Jarwal (P. Le Sausse), auteure française
Le 4ème de couverture m'avait fortement intriguée et
j'étais curieuse de suivre les aventures de Basile, apprenti bourreau qui
possède la capacité de ressentir les émotions des autres et de s'en
servir.
L'idée de base est originale et pleine de promesse,
l'écriture fluide, agréable, les émotions sont bien retranscrites et le lecteur
est plongé dedans. Je suis partie avec la conviction que nous aurions un bon
dans le temps mais en fait non, tout se déroule très vite et nous suivons
Basile à l'âge de 17 ans tout du long. D'ailleurs, j'ai eu du mal à me dire
qu'il était aussi âgé, en fin de compte il paraissait plus jeune.
L'histoire au départ est intéressante, puis quand
s'éternise le voyage de Basile, je me suis essoufflée, je me suis demandée où
l'auteure voulait en venir et au final, cette double idée de base fils de
bourreau + ressentir les émotions n'est pas utilisée de la manière dont je
l'imaginais. En réalité, le fait d'être fils de bourreau ne sert qu'à illustrer
l'isolement de Basile.
Pour moi, l'auteure a voulu développer plusieurs pistes à
la fois et du coup je ressens un goût d'inexploité. On sort des révélations du
chapeau mais sans avoir l'impression que c'était prévu dès le départ. Basile
est sympathique et pour une fois ce n'est pas le héros habituel. Son double
émotionnel est une bonne idée, Amauri est insupportable mais on n'arrive pas à
lui en vouloir. Les idées pour les "méchants" sont intéressantes mais
ça arrivait à la fin et manquait un peu d'envergure.
Je suis donc mitigée car ce 'est pas du tout ce à quoi je
m'attendais. Ce n'était pas inintéressant mais pas transcendant non plus. En
outre, l'auteure use des notes de bas de page, or dans un roman c'est, à mes
yeux, à utiliser avec parcimonie. Ici, l'auteure a voulu utiliser un phrasé
médiéval, sauf que nous rappeler à chaque fois que X toises fait X mètres n'est
pas utile. Soit tu assumes le langage médiéval et tu laisses le lecteur
chercher combien ça fait (ou alors pourquoi pas un glossaire pour les rappeler
à la fin), soit tu utilises d'emblée le système métrique actuel. Les notes
coupent la lecture et devoir m'arrêter pour lire qu'une roselière est une zone
où poussent les roseaux est inutile.
Le Puits des mémoires T3 : Les Terres de cristal (G. Katz),
auteur français, voir la page
facebook
Nous retrouvons
nos trois héros pour cette conclusion de leurs aventures. Gabriel nous avait
laissé sur une révélation de grande ampleur sur Nils mais également sur
l'avenir incertain de notre ami Olen. Bizarrement, la révélation sur l'identité
de Nils n'a pas fait de vague alors que moi j'étais scotchée. Donc en gros ce n'était pas si important que ça. Il faut attendre la fin pour en savoir
davantage.
Je ne vais pas
vous mentir, autant les Tomes 1 et 2 ont été un coup de cœur, autant je
termine cette trilogie en étant très mitigée. Ça m'embête car j'ai passé
d'excellents moments et l'auteur est très sympa mais voilà je trouve que ce
tome n'est pas à la hauteur. Alors oui, l'auteur prend des clichés à
contre-courant mais globalement ça manquait de fond. On passe beaucoup de temps
sur une guerre qui n'a pas vraiment lieu, de nombreuses portes restent
ouvertes, il y a des facilités et puis surtout un immense complot est monté
pour pas grand-chose au final. Tout se termine en eau de boudin et ça m'a
embêtée. Il y avait le potentiel pour en faire bien plus car faire tout ce foin
juste pour que nos héros changent de vie, c'est un peu tiré par les cheveux.
Néanmoins j'ai
passé un très bon moment sur la trilogie, j'ai ri, voyagé, eu peur pour les
personnages, ressenti beaucoup d'affection pour eux. Sachant que tous les
romans fantasy de l'auteur se déroulent dans le même univers et qu'on en
retrouve certains dans son dernier roman, j'ai hâte de me mettre à jour pour
savoir qui nous allons retrouver.
*Cette lecture s'inscrit dans le mini-challenge du mois : terminer 2 séries*
Fantastique
Le noir est
ma couleur T5 : Le piège (O. Gay), auteur français voir la page facebook
*Coup de cœur pour la série*
A peine reçu
pour Noël, à peine dévoré ! J'avais hâte de retrouver Alex et Manon, qui
m'avaient manqué, il faut bien l'avouer ^^
Ce dernier tome
est plus sérieux, on obtient nos réponses, les véritables enjeux se dévoilent
et la réalité de l'avenir pour nos deux héros se profile. L'humour est toujours
présent mais on sent que même Alex a mûri et que la rigolade est terminée. On
en oublie qu'ils n'ont que 15 ans au final !
Outre nos deux
tourtereaux, j'ai adoré Théo... l'effet mec-en-bandelette je ne résiste pas (la
faute à Wonsul du Nouvel Angyo Onshi *____* ). J'aimerais beaucoup le revoir car
il a un sacré potentiel ! D'après ses dires, l'auteur aussi a beaucoup aimé ce personnage et voudrait le développer, affaire à suivre donc !
Nous avons
encore des rebondissements et des révélations surprenantes dans ce tome.
L'action est présente, mais les relations entre tous les personnages ne sont
pas oubliées. Les questions restées en suspens trouvent leurs réponses et on
comprend enfin tout ce qui se cache derrière les mages noirs. On sent aussi que
c'est un prélude et que Manon marque le début d'une nouvelle histoire... alors
j'espère bien que l'auteur aura l'occasion de revenir dans cet univers ^^
La fin est
abrupte mais assumée par l'auteur qui s'en explique, j'ai trouvé ça chouette
d'ailleurs. On a droit à une conclusion qui boucle tout et qui revient sur
chaque personnage, même brièvement, ce qui donne bien l'impression que l'auteur
a tout maîtrisé de A à Z.
En conclusion
cette série est un vrai coup de cœur. Elle est addictive, pleine d'humour,
d'action, captivante, on a de la magie comme je l'aime et surtout elle est
portée par des personnages géniaux. Ce fut un vrai régal de la lire ^^ Olivier
Gay est donc aussi doué en fantasy qu'en jeunesse et j'espère bien me mettre à
ses polars pour vérifier ce que ça donne dans ce genre :)
*Cette
lecture s'inscrit dans le mini-challenge
du mois : terminer 2 séries*
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