Alexander Gordon-Smith
Version originale
Square Fish
Horreur, jeunesse
10,99
USD
270
pages
J’avais débuté
cette série l’année dernière, ravie par ma découverte, et uniquement motivée
par la couverture superbe et angoissante du premier tome. Mon enthousiasme a
été douché quand j’ai compris que la série n’avait été traduite en France par
Pocket Jeunesse que jusqu’au troisième tome sur cinq. Le livre n’étant pas très
cher et les frais de port raisonnables, j’ai donc décidé de compléter ma
collection avec les livres en V.O. Heureusement, Pocket Jeunesse avait conservé
les couvertures originelles donc cela ne va pas jurer dans ma bibliothèque.
Je n’avais
encore jamais lu de roman en anglais. J’ai l’habitude de lire des articles
scientifiques en anglais ou de la documentation, ou des sous-titres de drama
asiatiques mais pas des romans. Du coup, je ne vous cache pas que c’était un
peu laborieux car, contrairement à ce que je pensais, la langue anglaise est riche
et variée. Aidée de dictionnaires en ligne, je traduisais donc pas mal de
termes au départ, essentiellement des verbes peu utilisés dans le cadre de mon
travail : grommeler, hausser des épaules, marmonner et les 36 façons de
dire que le personnage va foncer droit devant lui XD
En toute
honnêteté, cela a beaucoup ralenti ma lecture et je pense être passée à côté de
certaines scènes d’action qui auraient été plus percutantes si j’avais bien
tout compris. Néanmoins, j’ai passé encore un très bon moment avec les
personnages. J’ai été très vite happée par l’univers familier et stressée par
le sort qui attendait notre pauvre héros.
Dans ce quatrième
tome, Alex, Zed et Simon se sont échappés de la Fournaise. Les ennuis
commencent tout de suite puisque les autorités les pourchassent. Evidemment, ce
sont aux yeux de tous des évadés de prison. Nous avons donc une ambiance de
fuite constante tandis que de nouvelles horreurs débarquent dans les rues. Le
seul enjeu n’est pas juste d’échapper à la police.
La Fournaise m’a
manquée, je vous l’avoue, toutefois, l’ambiance tendue est bien maintenue et
même si Alex n’est plus enfermé, le traumatisme de la Fournaise est bien ancré.
On a vraiment du mal à se dire que pour lui, seulement quelques jours se sont
passés.
Nous avons enfin
une touche féminine ! J’étais tellement plongée dans ma lecture et habitée
par les émotions et souvenirs d’Alex que, comme lui, j’avais l’impression de ne
pas avoir vu ou entendu de femmes depuis des lustres. J’ai pourtant lu des tas
de bouquins après avoir terminé le tome 3. C’est vous dire la puissance de cet
univers qui vous transporte aussitôt auprès des personnages. On n’est pas
simplement spectateur, on est acteur à part entière.
J’ai aimé les
idées qui sont développées dans ce tome, classiques, mais bien menées. Il y a
une interview de l’auteur à la fin du roman et effectivement il nous annonce
bien sa volonté de montrer que l’être humain dévoile son vrai visage face à l’horreur.
Certains ont un beau visage et d’autres sont bien plus laids que les monstres
créés par Alfred Fournaise. En parlant de lui, nous en apprenant davantage sur
lui ainsi que sur le Directeur. Le tout est super malsain mais j’ai appris l’existence
d’un préquel justement sur le Directeur, que je vais m’empresser de me procurer !
En conclusion,
un tome avec une très bonne immersion, des rebondissements et des révélations. J’ai
été stressée et tendue tout au long de ma lecture. On change de décor, les événements
prennent une toute autre ampleur, cela dépasse le simple cadre de la prison. J’ai
eu peur pour Alex et Zed et j’ai d’ailleurs toujours peur pour Alex car je ne
vois pas du tout comment il pourrait avoir une fin heureuse là…
Ma
note :
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