mercredi 5 septembre 2018

Chronique : Le regard



Ken Liu
Traduction : Pierre-Paul Durastanti
Belial
Science-Fiction
8,90 €
92 pages

J'ai emprunté ce livre à un ami lors de mes vacances car je trouve cette collection très intéressante, tant au niveau de l'objet livre (avec des couvertures d'Aurélien Police) que sur le fond. En plus cela me permet de connaître très vite de très bons auteurs de SF. Seul bémol, je trouve personnellement le prix trop élevé par rapport au nombre de pages quand on compare à un poche normal et je rechigne donc à en acheter d'autant plus quand mon budget loisir se restreint... mais c'est une super collection donc si je peux les emprunter c'est tant mieux. 
Grâce à ce petit roman, j'ai découvert Ken Liu et nous allons parler ici de l'augmentation humaine par la technologie et des questions importantes sur la gestion de nos émotions par ces technologies. Ce n'est pas un thème nouveau mais il reste toujours aussi intéressant lorsqu'il est bien traité. 
Les idées ici sont bonnes et le personnage principal bien fouillé en dépit du peu de pages (92p). J'ai pris plaisir à rencontrer l'héroïne Ruth Law. J'ai immédiatement eu de l'empathie pour elle. L'auteur nous raconte son histoire et le drame de sa vie au fil des pages de façon très naturelle et fluide. Cela nous immerge davantage dans l'enquête qu'elle mène. 

Comme dit plus haut, Ken Liu nous amène à réfléchir sur des questions intéressantes qui seront peut-être bientôt d'actualité. Ce court roman aurait été parfait dans la série Black Mirror ! La principale question abordée ici est de savoir s'il vaut mieux avoir une froide analyse de la situation commandée par des régulateurs d'origine robotique ou bien de suivre son instinct, de nature impulsive et commandé par notre cœur, notre âme ? J'ai vraiment bien aimé la manière dont ce thème était abordé, avec tout ce qu'il faut d'émotion, de logique et de réalisme. À aucun moment l'auteur ne nous dit ce qui est bien et ce qui est mal, le choix revient au lecteur. Ce roman nous parle aussi du deuil, des remords que chacun peut avoir et comment chacun peut les gérer, du pardon envers soi-même.

Mes bémols concernent la fin que j'ai trouvée trop abrupte, même pour un roman court,  sur le manque d'approfondissement sur le tueur et un dénouement assez facile à deviner. L'univers est original mais pas l'intrigue. Apparemment c'est un constat qu'ont fait plusieurs lecteurs en comparaison avec les autres œuvres de l'auteur. Je suis donc curieuse de lire ses autres romans.



Ma note :

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