David Brin
Traduction :Gérard Lebec
Folio SF
Science Fiction
8 €
653 pages
Ma découverte de l'auteur avec le premier tome s'était révélée mitigée, en grande partie à cause du héros et d'une intrigue floue. Heureusement, c'est une toute nouvelle équipe que nous retrouvons dans ce deuxième tome intitulé Marée Stellaire et je vous l'annonce tout de suite : j'ai largement préféré cette histoire.
Nous faisons la connaissance d'un équipage principalement constitué de dauphins élevés à la sapience, appelés des fen (pour en savoir plus sur le principe de l'élévation, je vous invite à lire mon avis sur le tome précédent), d'un chimpanzé élevé aussi et d'une petite dizaine d'humains. Tout ce beau monde se trouve dans un vaisseau spatial (en grande partie constitué de zones immergées pour les fen) et tombe sur un cimetière d'épaves extraterrestres. Pourchassé par des Galactiques mécontents, le vaisseau se cache sur une planète aquatique. L'objectif est donc de réparer le vaisseau et d'essayer de s'échapper alors que la planète est assiégée par les différentes races extraterrestres qui se font la guerre pour capturer notre équipage.
Nous suivons une belle brochette de personnages, une dizaine sans compter les points de vue des différentes races galactiques. Malgré tout, je n'ai jamais été perdue, ni ne me suis demandée qui est qui car les chapitres sont courts et l'intrigue ne cesse d'évoluer, c'est à dire qu'il y a des ellipses temporelles entre chaque point de vue : ce n'est ni répétitif ni pour autant trop obscur. La narration est donc ici bien mieux maîtrisée à mon sens que pour le premier tome.
Les personnages sont tous très intéressants, avec leurs qualités et leurs défauts. Ils sont tous riches en passé, motivation ou dans leur évolution. Les humains, les fen et le chimpanzé sont tous traités ici à égalité. Les humains sont les patrons des deux autres races (puisqu'ils les ont "élevés"), néanmoins on ressent beaucoup moins d'arrogance et de supériorité que dans le précédent tome. Les humains sont des patrons compatissants, ils n'ont pas liés leurs "clients" avec des contrats comme c'est la règle dans l'espace. Fen et chimpanzés sont libres, même s'ils conservent un certain respect hiérarchique envers les humains. Ces derniers sont toutefois relégués au second plan, le capitaine du vaisseau est un fin, son second aussi. Les humains restent des garants, vers qui ils vont encore se tourner pour demander un appui, mais les fen et les chimpanzés sont autonomes. Toshio, l'un des héros humains reçoit d'ailleurs ses ordres de la part des fen.
J'ai donc apprécié cette vision des choses, où l'homme n'est pas un géant supérieur. J'aime aussi la vision qu'ont les Galactiques de nous. Nous qui ne répondons pas à la norme, qui sommes des "jeunes loups" dont les réactions les étonnent toujours. Les humains donnent un grand coup de pied dans la fourmilière galactique et c'est assez jouissif.
J'ai beaucoup aimé les nombreux thèmes qui sont abordés dans ce gros pavé que j'ai lu avec une grande facilité. Les fen conservent leur identité de dauphins avec des traits propres à leur espèce (principalement du Grand dauphin, Flipper pour ceux qui connaissent) et pourtant on parle de harcèlement sexuel, de racisme, de mutinerie, de dieux, de philosophie etc. La frontière entre comportement delphinien et humain est parfois floue. Toutefois certains traits comme la fourberie sont typiquement humain et c'était donc étrange de les associer à des dauphins. Les fen s'expriment de plusieurs manières différentes, dont du ternaire à grand renfort de poèmes et haïkus. C'était un peu déstabilisant au début et puis ensuite c'est devenu très fluide et musical.
Il y a de nombreux rebondissements, l'intrigue est riche, l'univers dense, les personnalités variées, les interactions intéressantes. Bref, ce fut une lecture passionnante, enrichissante et très originale. Je suis ravie d'avoir pu me pencher sur ce roman, cela aurait une perte dans ma culture générale et scientifique.
Nous faisons la connaissance d'un équipage principalement constitué de dauphins élevés à la sapience, appelés des fen (pour en savoir plus sur le principe de l'élévation, je vous invite à lire mon avis sur le tome précédent), d'un chimpanzé élevé aussi et d'une petite dizaine d'humains. Tout ce beau monde se trouve dans un vaisseau spatial (en grande partie constitué de zones immergées pour les fen) et tombe sur un cimetière d'épaves extraterrestres. Pourchassé par des Galactiques mécontents, le vaisseau se cache sur une planète aquatique. L'objectif est donc de réparer le vaisseau et d'essayer de s'échapper alors que la planète est assiégée par les différentes races extraterrestres qui se font la guerre pour capturer notre équipage.
Nous suivons une belle brochette de personnages, une dizaine sans compter les points de vue des différentes races galactiques. Malgré tout, je n'ai jamais été perdue, ni ne me suis demandée qui est qui car les chapitres sont courts et l'intrigue ne cesse d'évoluer, c'est à dire qu'il y a des ellipses temporelles entre chaque point de vue : ce n'est ni répétitif ni pour autant trop obscur. La narration est donc ici bien mieux maîtrisée à mon sens que pour le premier tome.
Les personnages sont tous très intéressants, avec leurs qualités et leurs défauts. Ils sont tous riches en passé, motivation ou dans leur évolution. Les humains, les fen et le chimpanzé sont tous traités ici à égalité. Les humains sont les patrons des deux autres races (puisqu'ils les ont "élevés"), néanmoins on ressent beaucoup moins d'arrogance et de supériorité que dans le précédent tome. Les humains sont des patrons compatissants, ils n'ont pas liés leurs "clients" avec des contrats comme c'est la règle dans l'espace. Fen et chimpanzés sont libres, même s'ils conservent un certain respect hiérarchique envers les humains. Ces derniers sont toutefois relégués au second plan, le capitaine du vaisseau est un fin, son second aussi. Les humains restent des garants, vers qui ils vont encore se tourner pour demander un appui, mais les fen et les chimpanzés sont autonomes. Toshio, l'un des héros humains reçoit d'ailleurs ses ordres de la part des fen.
J'ai donc apprécié cette vision des choses, où l'homme n'est pas un géant supérieur. J'aime aussi la vision qu'ont les Galactiques de nous. Nous qui ne répondons pas à la norme, qui sommes des "jeunes loups" dont les réactions les étonnent toujours. Les humains donnent un grand coup de pied dans la fourmilière galactique et c'est assez jouissif.
J'ai beaucoup aimé les nombreux thèmes qui sont abordés dans ce gros pavé que j'ai lu avec une grande facilité. Les fen conservent leur identité de dauphins avec des traits propres à leur espèce (principalement du Grand dauphin, Flipper pour ceux qui connaissent) et pourtant on parle de harcèlement sexuel, de racisme, de mutinerie, de dieux, de philosophie etc. La frontière entre comportement delphinien et humain est parfois floue. Toutefois certains traits comme la fourberie sont typiquement humain et c'était donc étrange de les associer à des dauphins. Les fen s'expriment de plusieurs manières différentes, dont du ternaire à grand renfort de poèmes et haïkus. C'était un peu déstabilisant au début et puis ensuite c'est devenu très fluide et musical.
Il y a de nombreux rebondissements, l'intrigue est riche, l'univers dense, les personnalités variées, les interactions intéressantes. Bref, ce fut une lecture passionnante, enrichissante et très originale. Je suis ravie d'avoir pu me pencher sur ce roman, cela aurait une perte dans ma culture générale et scientifique.
Ma
note :
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